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Photo du rédacteurBérengère-Claire Carré

LA VIEILLE ROUTE ANCESTRALE

A l'heure actuelle, dans ce voisinage, la meilleure partie du territoire n'est pas propriété privée. personne ne possède le paysage, et le marcheur jouit d'une relative liberté. le jour viendra sans doute où cette contrée sera morcelée en soi-disant terrains de loisirs, où seuls certains trouveront une source assez réduite et exclusive d'agréments ; les clôtures alors se multiplieront ainsi que les pièges à braconniers et autres machines inventées pour confiner les hommes sur la voie publique ; marcher sur la surface de la terre de Dieu signifiera empiéter sans autorisation sur le domaine de quelque personnage important.


Jouir d'une chose en exclusivité revient communément à s'exclure de sa véritable jouissance. Profitons donc des occasions qui nous sont offertes avant l'arrivée de ces jours malheureux.


Comment se fait-il qu'il soit si difficile parfois de décider du but de notre promenade ? je crois qu'il y a dans la nature un magnétisme subtil qui, à condition que nous nous laissions inconsciemment mener par lui, nous conduira sur la bonne voie. L'orientation que nous donnons à notre marche n'est pas sans importance. il y a une direction qui est la bonne. Mais par inattention ou par manque de confiance en soi, nous sommes enclin à prendre la mauvaise.


Nous aimerions bien faire la promenade que nous n'avons jamais faite dans ce monde réel, et qui est parfaitement symbolique de la route que nous aimons suivre dans le monde intérieur idéal. Nous trouvons parfois difficile de choisir le sens dans lequel nous voulons aller, parce que nous n'en avons pas encore une idée nette.


FERME TES YEUX ET ECOUTE

Mon aiguille prend son temps, elle oscille de quelques degrés, ne pointe pas toujours exactement vers la direction attendue ( inconsciemment). c'est là qu'et l'avenir pour moi ; la terre semble inépuisée et plus riche de ce côté...je le sens.


Alors mes pas m’emmènent là où l'inattendu m'appelle toujours et c'est souvent ce dont j'ai le plus besoin. Juste parce que j'ai fermé les yeux à ce moment et que j'ai laissé mon cœur me guider.


Mes bras tombent le long de mon corps et mon esprit ressent la paix tant espérée. Je suis libre d'aller sur le chemin de l'inconnu comme l'enfant qui joue sans autre but que celui de se faire plaisir.


Alors je m’assoie au bord de la rivière et j'écoute la voix du vent. je me rappelle les souvenirs de la pluie et de la chanson des nuages. Tout passe et chaque instant trace l'éternel.


L'unicité du moment vaut tout l'or du monde car c'est dans ces moments que je comprends qu'être libre c'est avant tout se faire confiance.



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