Sans ma pratique quotidienne de mon yoga, je n'aurais pas su apprendre à "apprendre qui je suis". Ma phrase sonne peut être comme un guide de voyage mode " viens ici que je t'explique la vie" : rassure toi je n'ai pas cette prétention. C'est juste l'histoire d'une Femme du Monde..
UN NOEUD PERPETUEL DANS LE VENTRE
Vous est-il déjà arrivé de vous coucher avec une boule au ventre et de vous réveiller avec la même boule au ventre ? moi OUI. Je réfléchis en ne faisant pas les 100 pas mais dans ma tête il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
Mon corps hurle et je ne l'entends pas. Mon ventre crie mais je n'écoute pas. Je crois que c'est plus facile de faire "sans" et de travailler le présent pour oublier ce que j'éprouve depuis des années !!
JE SAIS CE QUE JE RESSENS ET JE ME MENS
J'ai hâte de le voir quand je vais à sa rencontre, sa voix me fait vibrer, quand je le regarde je le trouve parfaitement à mon goût, j'aime l'odeur de ses poils ( j'aime les poils !!!) et son regard sur le monde me fait danser. Quand on parle c'est pour des heures car nous sommes sur la même longueur d'ondes. Parfois je m'énerve car je défends mes convictions, il sourit et attend car il me connaît par coeur. On peut passer des heures à marcher dans la nature pour user nos semelles de vent. On se matte aussi des films parce que c'est trop bon de vivre aussi à la cool mais ensemble.
JE N ADMETS PAS D AIMER ET D ÊTRE AIMEE EN RETOUR
Je pourrai en raconter encore plein d'autres parce que cet homme est celui à travers lequel le sens de ma vie à pris un aller sans retour. Un genre d'histoire qui coule comme une rivière jusqu'à l'Océan. Ce n'est pas sans embûches sinon ce serait trop facile bien sûr alors des fois on s'engueule mais jamais trop longtemps.
Moi qui d'ordinaire n'aime pas partager mon lit, je l'accueille avec ravissement. PUIS ..... COUP DE TONERRE!!!
IMPOSSIBLE !!! C EST IMPOSSIBLE!!! je me mets à douter de moi et de mon parcours : TOUT y passe. Je fais défiler tous les postes que j'ai refusé, tous ceux que j'ai raté en n'allant pas aux rendez-vous. Les choix de vie que j'ai décidé pour parfaire mon indépendance : je ne vais tout de même pas être dépendante d'un homme!!! je m'invente une vie qui n'est pas pour trouver mille excuses qui n'existent pas, je re-pars courir ( vous n'avez pas oublié -:) ; me saôuler la "G....." à coups de kilomètres.
TOUT EST FINI
Je me lève le matin, la force "est avec toi" : je prends une grande respiration et bien sûr : je n'ai pas encore fait mon yoga.
JE NE T AIME PAS. Enfin...j'en aime plusieurs...pas tout à fait en réalité....bon je me cherche : on peut pas continuer comme ça. Je suis une maman trés occupée tu sais, une healthy Mum embourgeoisée qui passe son temps à se chercher. Mais bordel : QUAND VAS TU ENFIN TE TROUVER !!!???!! ( ça c'est ma 12éme voix qui me parle en silence...).
UNE PORTE FERMEE
Il prend le temps de la sage parole ; il me regarde avec ses yeux tristes car il ne comprend pas que je puisse du jour au lendemain annoncer la fin d'une histoire belle et rieuse. Ben c'est peut être ça le problème ( là c'est ma 16 éme voix qui me parle... ) JE ME BARRE TOUJOURS QUAND ON COMMENCE A TROP S'APPROCHER DE MOI....
Il fait sa valise, ça fait presque 2 ans que l'on vit ensemble. Je le regarde avec mon air de chien battu ( vite vite qu'il s'en aille : c'est ma 11éme voix qui me parle..). Il obtempère par amour me confie t-il. Et parce qu'il me connaît, nous n'échangerons plus jusqu'à ce que sa voiture s'éloigne loin, loin, loin.
REVERS DE LA MEDAILLE
Je déroule mon tapis de yoga, je m'assois, désemparée et confuse : qu'est ce que je viens de faire ? mais surtout qu'est ce que c'est que ce truc que je ressens en moi ? UN VIDE abyssal....où de L ESPACE ? je vous pose la question. Les deux peut-être.
Des mois s'écoulent et petit à petit je comprends ce qui est essentiel pour moi. Je ne refais pas ma vie car mon chez moi est un temple dans lequel trés peu de personnes entrent. Or, je ne les invite pas.
Les jours passent et je fais défiler la bande son en mode silence.
L AMOUR EST MUET
Jour après jour, le son de sa voix me manque; lorsque je vis quelque chose de chouette j'aimerais le partager avec lui car lui seul comprend mes blagues et ma vision du monde. Quand je vais dormir j'aimerais pouvoir lui souhaiter une bonne nuit et tenir sa main dans la mienne. Si dans la nuit je me réveille, mon ventre fait des tourbillons incongrus que jamais je n'ai connus auparavant. Au réveil, je le cherche mais mes yeux tombent sur un espace inoccupé et mon ventre se serre à nouveau. Quand je vais courir, je l'attends toujours en espérant qu'il sera à côté de moi en haut de la montée. Si je vois un couple, il m'arrive de l'imaginer juste là ; à mes côtés. et, lorsque je dessine mon rêve de voyages, je ne l'envisage pas sans lui. C'est juste impossible.
MON YOGA, MON AMI, MON ALLIE, MON CONFIDENT
Alors, je prends mon tambour, je chante et je pratique mon yoga. J'étire chacun de mes membres en douceur. Je prends le temps de respirer en conscience, chaque posture dessine un trait émotionnel. Je finis par danser mon émotion qui est nichée au plus profond de moi. Mes larmes coulent sur mes joues mais je reste concentrée : J' ECOUTE CE QUE MON CORPS ME DIT.
Mes mains vont toucher le sol et mes jambes s'élèvent dans le ciel, mon dos se place et ma tête est dans l'alignement de ma colonne vertébrale. Ma respiration ralentit et doucement je rentre en connexion avec mon âme silencieuse. Le bruit extérieur s'invite mais je suis dans ma bulle : là où moi seule est autorisée à rentrer.
SOUFFLE SOUFFLE
Je lâche prise complètement et je m'autorise à aller là où je ne vais que rarement : dans mon moi intérieur et profond. Les vagues à l'âme soufflent leurs voix, elles me demandent d'accueillir humblement ce que je ressens : une image me vient instantanément : je veux vieillir avec lui , je veux mourir dans ses bras. Une force invisible et discrète vient caresser ma joue. Est ce mon ange gardien qui me demande de jouer mon propre rythme ? de quoi ai-je peur ? Qu'est ce que ce sentiment vient toucher chez moi ? Où et à quel endroit ?
Je ne veux pas le perdre mais j'ai peur d'aimer. Je ne sais pas recevoir. Je n'ai fait que donner ( parce que je ne savais pas recevoir). Pourquoi je ne m'autorise pas à être aimée ? il me semblait pourtant avoir guéri de blessures enfouies.
NOTRE POINT COMMUN
Tu sais, si tu as lu jusqu'ici mes mots c'est peut être que toi aussi, tu sais de quoi je parle. C'est compliqué ces choses là ? hein...il suffirait d'oser. Au moins, on ne regretterai rien. Qu'avons nous à perdre ? excepté notre véritable identité.
Ainsi, j'ai compris petit à petit que je ne m'aimais pas suffisamment, il fallait désormais faire et agir pour aller à ma propre rencontre. Pour se faire, j'ai erré parfois et j'ai voyagé seule longtemps. J'ai expérimenté l'inspiration d'un soir où parfois je n'ai pas osé dire NON. je n'ai pas honte car cela aussi m'a permis de me dire OUI par la suite.
ASSUMER QUI L ON EST
J'ai surtout appris une chose essentiel au bon fonctionnement de notre tête/coeur/âme/esprit : si tu te fuis tout le temps tu ne te trouveras jamais. J'avais passé pas mal de temps à me barrer vite fait bien fait des lieux qui étaient censé m'apporter quelques réconfort : à commencer par ma famille, où pour des raisons personnelles je m'étais enfui à 16 ans et demi. Un sac à dos pour seul compagnon. Une missive sur la table du salon pour que mes parents ne se réveillent pas en panique.
SARTRE A DIT " L'enfer c'est les autres"
La citation de Sartre est trés souvent mal interprétée. Dans sa pièce de théâtre le HUIS CLOS, il met en miroir 3 personnages.
L'enfer c'est les autres à partir du moment où tu attends de l'autre ce qu'il ne peut pas te donner. Si on passe sa vie à vouloir "ne pas déplaire" ( physiquement et psychologiquement) et à attendre que ce soit l'autre qui valide comment TOI tu voudrais que l'on te voit : C EST PERDU D AVANCE.
C'est exactement comme cela que j'avais agi. Mes parents ne validant pas mon choix de vie, donc mon choix amoureux, je me suis moi-même enfermée dans un huis clos tortueux et tortureux. Il m'a fallut du temps pour me délivrer ( moi-même) de ma propre prison : VOULOIR NE PAS DEPLAIRE à mes parents a été un réel travail de fond et de forme. Apprendre à M AIMER fut un travail colossal, long et difficile. Mais comme m'a toujours dit une amie : le talent c'est bien mais sans travail ça ne vaut rien. Entendons par là, que nous sommes tous une pépite aux diverses talents :) c'est à nous de lui donner naissance.
Je suis passée par des étapes de renoncements multiples; à plusieurs niveaux. Sauf qu'a un moment donné il faut faire UN CHOIX POUR SAVOIR QUI L ON EST VERITABLEMENT. Ce n'est pas la voix royale où on te déroule le tapis rouge mais au moins c'est TON CHEMIN et ton âme te remercie.
On y laisse des plumes mais si ce sont celles d"un "vilain petit canard" au profit d'un beau cygne
( pour et au nom de toi) alors c'est que lorsque tu te regardes dans la glace tu n'as plus besoin de l'autre pour t'aimer mais juste pour continuer de grandir.
Déploie tes ailes maintenant et "DEVIENS CE QUE TU ES" Niezsche. Offre toi ce cadeau que je me suis offert. Je ne cache pas que parfois il m'arrive encore de vouloir fuir quand la vie me donne l'opportunité de vivre ce qui est juste pour mon âme/coeur. Dans ce cas là, je mets en place mon plan d'attaque ( que j'ai appris en vivant avec les moines et au fur et à mesure de mon expérience de vie) pour regarder en pleine face mes peurs et mes ressentis. Je me pose quelques instants où plus s'il le faut et je souffle doucement...
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