Les relations d'amitié qui nous autorisent à être vulnérables sont extrêmement rares et puissantes.
une révolution paisible est en marche, un mouvement spirituel des femmes. les amitiés féminines nous placent au sein de notre force et nous mettent en lien les unes avec les autres ainsi qu'avec quelque chose de plus grand qui nous transcende. Quelque chose de rond.
Les cercles de femmes rassemblent des femmes de tous âges. Dans nombre de communautés traditionnelles, les hommes et les femmes vivent séparément et habituellement les femmes se divertissent entre elles. dans la Gréce Antique, par exemple, les femmes se rendaient ensemble à des festivals comme les Thesmophories. Au Moyen Âge, certaines femmes vivaient en groupes et se donnaient pour nom béguines, nonnes ou simplement sœurs. Les cercles de femmes aujourd'hui, loin d'être clivants, offrent l'opportunité de s rassembler et de s'aider entre femmes.
D'après Jean Shinoda Bolen, psychiatre jungienne et auteure de GODDESSES IN EVERY WOMAN, ces nouveaux cercles sont appelés à changer le monde. Elle a rédigé une brochure intitulée le "millionème cercle" dans lequel elle avance qu'une révolution paisible est en marche, un mouvement spirituel des femmes " cachés à la vue de tous".
DEFINIR LES LIMITES
Il est essentiel à mon sens de garder sa place de gardienne de son cœur : autrement dit de ne pas prendre la place de l'autre mais bien de lui permettre d'être pleinement ce qu'elle est au moment présent. Cependant, rappelons que toutes les femmes ont du mal à poser les limites émotionnelles ou mentales. Peut-être nous entrecroisons-nous avec une telle fluidité que nous avons tendance à nous déborder dans l'aura de nos âmes. Nous voulons trop nous ressembler, et nous nous retenons parfois de briser cette étroite imbrication délicate qui fait l'unicité de chacune d'entre nous.
BÂTON DE PAROLE
je pense aux nouveaux cercles qui viennent briser cette habitude. La tente rouge, par exemple, a des règles. Interdit de bavarder, de se plaindre les unes des autres, ou de donner des conseils non-stop. Il y a un bâton de parole, un objet que l'on tient dans la main en parlant. on le passe à l'oratrice suivante. quand une femmes prend la parole, les autres s'abstiennent de tout commentaire. l'attention de tout le groupe se porte dés lors sur ce qui est dit : la parole est livrée consciemment, les mots sont pesés. Il n'est pas rare que les paroles d'une femme et son histoire fasse trouve echo chez une autre femme.
TROUVER LA FORCE DANS L UNITE
L'unité se trouve et elle se crée quand on ose la vulnérabilité. Je pense ainsi à Corrine BAARD et Karin PERSON qui ont coécrit un livre intitulé GARDIENNES DE LA TENTE ROUGE, sur la préservation des cercles de femmes. D'après elles, "oser la vulnérabilité est une source de force énorme. il n'est pas rare que l'histoire d'une femme trouve écho chez une autre femme. Nous nous renvoyons une image et nous apprenons les unes des autres". Cependant, en relisant ce livre, je m'aperçois qu'elles font très attention aux pièges, tels que la tendance innée à donner des conseils. A mon sens, le cercle doit démarrer avec une intention claire. On se tient correctement, on n'est pas là pour donner des thérapies, mais pour raconter nos histoires et peut-être inspirées par les autres. On peut offrir son aide en écoutant avec toute son attention.
ET D AJOUTER...
A mon sens, la nouveauté est que la frontière entre développement personnel et spiritualité s'estompe. C'est comme un mouvement ( j'aime ce mot) féministe de l'intérieur. Il ne s'attache pas aux effets sur le monde extérieur, mais sur l'interconnectivité à un niveau plus profond. il n'est pas question de combattre, mais de se rassembler dans la douceur ENSEMBLE. C'est profondément féminin. les nouvelles compétences en jeu sont : se comporter correctement, mieux écouter, pratiquer ce que l'on prêche.
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